Pourquoi mettre en pause peut être un acte de santé

Cet été, j’ai pris une décision simple, mais pas si anodine : j’ai mis en pause ma communication et l’écriture de mes articles de blog. Non pas par oubli, ni par manque d’idées, mais parce que ma priorité était ailleurs. J’ai choisi d’offrir de l’espace à d’autres dimensions de ma vie, à mes projets intérieurs et à mes relations.

Dans une société où l’on valorise la constance, la visibilité et la productivité, cette mise entre parenthèses pourrait sembler risquée, voire coupable. Pourtant, je la considère comme un véritable acte de santé.

Il y a dans le mot pause quelque chose de profondément humain. Nous ne sommes pas des machines faites pour tourner à plein régime en continu. Notre physiologie, notre psychisme et même notre créativité fonctionnent selon des cycles : activité et repos, ouverture et intériorité, expansion et retour au centre.

Pourtant, dans nos sociétés où la performance et la visibilité semblent être les maîtres-mots, il faut presque se justifier lorsqu’on ralentit. On entend encore trop souvent : « si vous ne publiez pas, vous disparaissez », « si vous ne créez pas de contenu, on vous oublie ». Comme si notre valeur dépendait d’une présence permanente et sans faille.

La pause n’est pas un signe de faiblesse, mais une posture volontaire, assumée, qui permet de préserver son énergie, de se recentrer et de revenir plus alignée. Elle est une respiration nécessaire, un silence fertile qui prépare les mots, les gestes et les projets de demain.

Or, la pause n’est pas un défaut de productivité : c’est une nécessité biologique et émotionnelle. Nos cellules elles-mêmes se renouvellent dans des phases de repos. Nos muscles se renforcent lorsqu’on leur offre la récupération. Notre système nerveux retrouve son équilibre quand il peut souffler. Et notre inspiration jaillit après avoir accepté le vide.

Mettre sa communication entre parenthèses, c’est faire le choix conscient d’honorer ce besoin naturel. C’est reconnaître que l’énergie n’est pas infinie et qu’elle mérite d’être dirigée là où elle est la plus juste. Pendant l’été, j’ai choisi de prioriser d’autres espaces de ma vie, et ce n’est pas un renoncement : c’est une forme de fidélité à moi-même.

Car chaque pause est aussi un acte de cohérence. Dire « je ralentis », c’est dire oui à la respiration, oui à l’équilibre, oui à l’essentiel. C’est refuser l’illusion que l’on doit être partout à la fois, tout le temps.

La pause n’est donc pas une fuite : c’est une décision alignée, un geste volontaire pour nourrir ce qui compte vraiment.

Quand on s’autorise à appuyer sur pause, les bénéfices se révèlent souvent bien au-delà de ce que l’on imaginait. Car la pause n’est pas un temps perdu : c’est un temps qui nous rend.

Le corps est le premier à remercier. Ralentir, c’est permettre au système nerveux de sortir de la vigilance permanente, de retrouver son équilibre naturel entre action et repos. Le sommeil gagne en profondeur, la respiration devient plus ample, la digestion s’apaise. Même les tensions musculaires, souvent entretenues par le stress et la course quotidienne, trouvent un espace pour se relâcher.

Sur le plan intérieur, la pause agit comme un baume. Elle offre un espace pour accueillir ce qui émerge sans devoir le transformer immédiatement en action. C’est l’occasion de ressentir, de se reconnecter à ses émotions, d’écouter ce qui demande douceur et ce qui appelle renouveau. Là où l’accélération nous fragmente, la pause nous rassemble.

C’est souvent lorsque l’on cesse de forcer que les idées affluent à nouveau. Le vide fertile de la pause crée les conditions de l’inspiration. Comme une terre en jachère qui, au repos, prépare en silence les futures récoltes, nos esprits se régénèrent lorsqu’ils s’accordent des temps d’arrêt. Une nouvelle vision peut alors émerger, plus claire et plus alignée.

Enfin, la pause ouvre un espace aux liens. Quand l’énergie n’est plus investie dans « produire » ou « communiquer », elle se rend disponible pour les proches, les amis, la famille, mais aussi pour soi-même. Ces moments nourrissent la qualité de présence et rappellent que la communication la plus précieuse n’est pas toujours publique, mais intime et sincère.

Prendre une pause consciente, c’est donc se donner la permission de mieux habiter son corps, son cœur, son esprit et ses relations. C’est offrir un terrain d’accueil à ce qui compte, plutôt que d’entretenir le rythme effréné du « toujours plus ».

Faire une pause ne relève pas seulement du hasard ou du lâcher-prise forcé par la fatigue. Cela peut devenir un véritable choix de santé, posé en conscience.

Nous savons toutes qu’il existe des gestes d’hygiène quotidiens indispensables : boire de l’eau, dormir suffisamment, respirer profondément. Pourquoi n’en irait-il pas de même pour la pause ? Elle n’est pas un luxe ni une faiblesse, mais une pratique d’équilibre au même titre que ces besoins essentiels.

En choisissant de ralentir, vous envoyez à votre corps et à votre esprit un message clair : je respecte mes limites, je valorise mes ressources, je prends soin de mon énergie. C’est une posture de responsabilité. Loin de nuire à votre activité, elle la nourrit. Car une professionnelle épuisée ou dispersée ne peut pas rayonner avec justesse. Tandis qu’une professionnelle reposée, centrée, ressourcée offre une présence plus alignée et plus inspirante.

Il ne s’agit donc pas de subir les pauses par défaut, quand « tout lâche », mais de les inscrire volontairement dans votre rythme de vie. Comme des rendez-vous de santé intérieure que vous vous accordez, au même titre qu’une séance de sport, une méditation ou une visite chez l’ostéopathe.

Assumer ces choix, c’est aussi se libérer de la culpabilité. C’est dire : « Oui, aujourd’hui je choisis le silence, et ce silence me soigne. » La pause cesse alors d’être un manque ou une absence, pour devenir une présence à soi.

Mettre en pause n’est pas un arrêt définitif. C’est un retour à l’essentiel, une respiration qui prépare le prochain mouvement. Comme la nature alterne saisons de floraison et saisons de repos, nos activités ont elles aussi besoin de ces alternances pour rester vivantes et fécondes.

Cet été, j’ai choisi de prioriser autrement. J’ai laissé la communication de côté pour accorder plus d’espace à ma vie personnelle et à mes projets intérieurs. Et loin de m’éloigner de ma mission, cette respiration m’a rapprochée de l’essentiel : être présente, alignée et créative au moment juste.

Alors si vous aussi vous sentez cet appel du ralentissement, accueillez-le comme un allié. La pause n’est pas un vide à combler, mais une puissance douce à embrasser. Elle vous permet d’écouter vos besoins, de clarifier vos priorités et de revenir avec plus de force, de clarté et de justesse.

 La prochaine fois que vous vous sentirez coupable de lever le pied, souvenez-vous : faire une pause, c’est aussi prendre soin de votre santé, de votre créativité et de vos relations. C’est un acte de fidélité à vous-même.

Et si, aujourd’hui, vous vous autorisiez à noter dans votre agenda votre prochaine « pause consciente » ? Même dix minutes de silence, un après-midi sans contrainte ou une semaine hors connexion peuvent devenir ce souffle précieux qui redonne sens et énergie.

Parce que dans l’art de prendre soin de soi comme dans celui d’accompagner les autres, le souffle ne se maintient que s’il accepte son rythme naturel d’inspiration et d’expiration.

Diane

Enchanteresse en Santé

Ostéopathe D.O et Praticienne en aroma-olfactothérapie

Coach de vie pro & perso


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